En France on galère à refourguer nos porte-rafales et à recueillir des
réfugiés, mais on peut toutefois se targuer d’une scène (math)rock
souterraine en pleine expansion depuis dix ans, et qualitativement
franchement pas dégueulasse. Pneu, Room 204, Totorro, Ni, Ed Wood Jr, Vélooo et autres Papaye,
induisant des labels défricheurs tels que Kythibong, A Tant Rêver Du
Roi, Africantape ou Head Records, qui nous abreuvent en effet grassement
en plaisirs variés sur leurs sorties respectives. Goodbye Diana
est de ceux-là, de ceux qui pèsent réellement dans le paysage rock
françois d’aujourd’hui, de l’instrumental multi-influencé, qui suinte
l’audace et l’authenticité. Les Montpelliérains n’en sont d’ailleurs pas
à leur coup d’essai, puisqu’ils reviennent après sept ans d’absence,
amputés d’une branche, pour raviver la flamme d’un rock sans fards ni
loi, en trio donc, et ça le fait grave.
On retrouve les ombres de June of 44, Don Caballero et Sleeping People planer sur ces nouvelles compositions, mais Goodbye Diana ne s’est jamais contenté de reproduire bêtement les choses, et c’est toujours le cas. En dehors des plans math-rock et noisy non dénués d’intelligence et de personnalité, on se prend à dodeliner sur quelques phases progressives savoureuses, basse et guitare s’entremêlant dans la grâce et la volupté, avec une souplesse édifiante. Les instruments dialoguent, s’engueulent un peu sèchement au début (Yvon de Chalon), mais s’accordent rapidement pour nous immerger dans ce qu’on pourrait appeler une narration instrumentale, l’album pouvant parfaitement servir de bande son pour une histoire plutôt déviante. La fin de l’objet, et surtout celle de Chuck Norris Is Fucked, rappelle d’ailleurs certains travaux de Mike Patton, ponctuée d’un râle inquiétant, unique voix du disque. L’ouvrage est tellement complet qu’il est tout à fait difficile d'extirper un morceau du lot, l’ensemble casse assez promptement la gueule dans le développement et l’agencement mélodique. La cohérence de la chose – évidemment enregistrée dans les conditions du direct par Serge Morattel – finit par sauter aux oreilles et l’écoute fragmentée n’est plus envisageable, bien que Le Chat Noir, Robert Fripp en Cagoule ou Herbert d’Autoroute (ces noms…) peuvent apparaître comme des points culminants, des climax d’intensité rythmique, via un duo basse/batterie en feu ; et mélodique, au travers d’une guitare aussi chercheuse et moelleuse qu’agressive.
Le retour de Goodbye Diana rajoute une pierre d’envergure à l’édifice troglodyte du rock de nos patelins (math ou non). Plus en forme et inspiré que jamais, moins dans l’urgence, on espère que le trio continuera à entretenir la flamme et que ce bien fameux deuxième album le fera davantage tourner en dehors de sa base sudiste. Comme un nouveau départ.
On retrouve les ombres de June of 44, Don Caballero et Sleeping People planer sur ces nouvelles compositions, mais Goodbye Diana ne s’est jamais contenté de reproduire bêtement les choses, et c’est toujours le cas. En dehors des plans math-rock et noisy non dénués d’intelligence et de personnalité, on se prend à dodeliner sur quelques phases progressives savoureuses, basse et guitare s’entremêlant dans la grâce et la volupté, avec une souplesse édifiante. Les instruments dialoguent, s’engueulent un peu sèchement au début (Yvon de Chalon), mais s’accordent rapidement pour nous immerger dans ce qu’on pourrait appeler une narration instrumentale, l’album pouvant parfaitement servir de bande son pour une histoire plutôt déviante. La fin de l’objet, et surtout celle de Chuck Norris Is Fucked, rappelle d’ailleurs certains travaux de Mike Patton, ponctuée d’un râle inquiétant, unique voix du disque. L’ouvrage est tellement complet qu’il est tout à fait difficile d'extirper un morceau du lot, l’ensemble casse assez promptement la gueule dans le développement et l’agencement mélodique. La cohérence de la chose – évidemment enregistrée dans les conditions du direct par Serge Morattel – finit par sauter aux oreilles et l’écoute fragmentée n’est plus envisageable, bien que Le Chat Noir, Robert Fripp en Cagoule ou Herbert d’Autoroute (ces noms…) peuvent apparaître comme des points culminants, des climax d’intensité rythmique, via un duo basse/batterie en feu ; et mélodique, au travers d’une guitare aussi chercheuse et moelleuse qu’agressive.
Le retour de Goodbye Diana rajoute une pierre d’envergure à l’édifice troglodyte du rock de nos patelins (math ou non). Plus en forme et inspiré que jamais, moins dans l’urgence, on espère que le trio continuera à entretenir la flamme et que ce bien fameux deuxième album le fera davantage tourner en dehors de sa base sudiste. Comme un nouveau départ.
Disponible sur le Bandcamp d'Head Records.
Tracklist :
- Yvon de Châlon
- Moustache - 34
- Le Chat Noir
- Gégé - 28
- Poilus - 72
- Robert Fripp en Cagoule
- Jean Pierre
- Herbert d'Autoroute
- Alan Biquet
- Chuck Norris Is Fucked
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